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“Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences, alors qu’ils en chérissent les causes” aphorisme prêté à Bossuet
Notre société fait face à des défis environnementaux (dérèglement climatique, chute de la biodiversité …) et sociétaux directement liés aux modèles économiques et industriels déployés dans les dernières décennies.
Deux “écoles” s’affrontent (en mettant de côté les climatosceptiques et les collapsologues). Certains pensent qu’il est possible d’y répondre technologiquement sans changer les fondamentaux du système actuel (les tenants de la croissance verte) quand d’autres considèrent qu’il est indispensable de repenser le système en mettant l’économie au second plan (les décroissants). Ceux qui prônent l’économie verte sont fréquemment taxés d’être dans l’affichage et le greenwashing quand ceux préconisant une modération de la consommation et des usages sont accusés de vouloir renvoyer notre société au temps de la lampe à huile.
Cette focalisation du débat autour de la croissance met de côté l’essentielle remplacement progressif des activités non durables par des modèles durables, que cela impacte ou non la croissance. Bien sûr, cela aura des conséquences importantes sur la richesse moyenne disponible par individu, nécessitant des adaptations des modèles économiques et sociétaux, qui ne seront pas forcément au détriment de la qualité de vie. Accepterions-nous de voyager avec une compagnie aérienne ou des avions d’un constructeur qui place son objectif de croissance économique au-dessus de la sécurité des vols ? Et pourtant c’est ce que nous faisons aujourd’hui avec le changement climatique et les autres problèmes environnementaux, en mettant en priorité la croissance.
Malgré l’apparition de nouvelles technologies, principalement autour du numérique, il n’y a à ce jour aucun modèle connu pour se payer le luxe de se limiter au paradigme de la croissance verte et des adaptations incrémentales. Bien sûr, l’innovation technologique peut être porteuse de solutions, mais elle est aussi source de modèles peu responsables et de ruptures rapides fragilisant certaines filières et territoires de par leur grande vitesse de déploiement.
Si les grandes entreprises ont les moyens humains et financiers pour s’adapter, soit organiquement, soit par acquisition, à tous ces défis, cela est bien plus difficile pour les TPE/PMEs et parfois les ETIs. Et pourtant, ce sont probablement ces structures qui, de par leur agilité et leur moindre financiarisation, seraient le plus à même, avec les compétences, ressources et moyens nécessaires, de concevoir et mettre en œuvre ces nouvelles approches, au même titre que les start-ups dont le modèle est si souvent vanté et favorisé.
Sur la base de ce constat, A𝝻RorA-5R. avocation de permettre l’émergence de nouveaux modèles et solutions répondant à ces défis, en s’appuyant sur les acteurs du territoire avec une approche systémique. Notre mission est d’accompagner les projets de transitions des TPE/PMEs, ETIs et start-ups pour augmenter leur résilience , développer la responsabilité des filières , et tisser sur le territoire des réseaux dans lesquels chaque acteur développe son autonomie et sa responsabilité en conscience dans ses comportements d’achat et de consommation.
Notre expérience nous a montré qu’au cœur de ces modèles réside la manière de partager la valeur entre acteurs des filières et des territoires, afin que chacun ait les moyens d’agir autrement. Une répartition équilibrée et transparente de la valeur est le fondement de la constitution de réseaux résilients et responsables dans lesquels les transitions sont vues comme des opportunités, fondées sur la confiance entre les parties prenantes., Nous nommons cette volonté d’incuber les transitions des filières et des territoires, la transcubation.
A ce titre, notre politique est de mettre en open source le maximum de données et d’information pour que chacun puisse les utiliser et ainsi accélérer le mouvement vers un monde résilient et responsable. Nous nous tenons à disposition pour aider et soutenir tout projet similaire à celui d’AuRorA-5R qui voudrait voir le jour dans une autre région ou dans un autre pays.
La question nous est souvent posée du pourquoi des 5R dans notre nom. 5R est pour Réseau Réaliste Rapide Résilient et Responsable. Ce sont les 5 critères qui nous servent à sélectionner et structurer les projets que nous accompagnons et réalisons.
Au même titre que nous plaçons la confiance et la collaboration comme des pierres angulaires des modèles résilients et responsables, nous bâtissons nos équipes projet sur ce même modèle. Nous construisons nos équipes projet sur la base des besoins des projets à chaque étape, en faisant travailler ensemble:
Ce mélange entre discipline et génération construit sur la confiance et le respect mutuel, permet à chacun de s’enrichir au contact des autres, d’apporter la créativité et les savoir-faire nécessaires, et in fine d’assurer la pertinence et la performance de l’équipe tout au long de la réalisation du projet. De par le style de gouvernance des projets chaque personne ayant participé à un projet d’A𝝻RorA-5R. aura parcouru un morceau de sa propre transition dans son développement et son épanouissement personnel, ainsi que dans la construction de son parcours professionnel. Nos méthodes et outils de management de l’innovation et de gestion de projet agile et pragmatique, s’appuient sur le développement de l’autonomie et donnent à chacun la possibilité de renforcer son assertivité et d’apporter sa contribution, et ainsi de participer pleinement au succès collectif.